Compagnie Nahar 

Leharim

Pièce chorégraphique et performative de danse contemporaine
28-30 mars 2025

Être au monde, c’est un état de conscience, une présence qui se déploie dans un contexte, une relation à un espace. Une interaction constante entre l’intérieur et l’extérieur qui façonne notre manière de vivre, de penser et d’agir.

Ce n’est pas simplement être dans le monde, mais être au monde – dans le temps, dans l’espace, dans l’histoire. Cette dynamique entre l’intérieur et l’extérieur ne se joue pas uniquement à travers le corps, mais aussi à travers la façon dont l’espace devient un territoire d’expression, de transformation et de réinvention. L’être humain est en dialogue constant avec le monde qui l'entoure, cherchant à réintégrer ses expériences, à se transformer et à évoluer. 

Leharim!

Dans un studio en Allemagne, deux danseuses, épuisées par les répétitions, s’assoient tard le soir pour échanger. Ces moments de fatigue se transforment en instants précieux de réflexion. Leurs paroles, échangées dans l’intimité de cet espace partagé, deviennent une source d’inspiration. De cette conversation émerge la complexité de la relation que nous entretenons avec l’espace : un espace qui n’est pas seulement celui du corps, mais aussi celui des émotions, des souvenirs, des histoires et des gestes. Elles abordent la difficulté d’être au monde, le rapport à l’espace, et la danse comme médium de résistance. Leur échange révèle la nécessité de creuser dans les zones de tension entre le corps et l’espace, entre ce qui est dit et ce qui est ressenti. L’espace devient une matière vivante, un terrain de réflexion, un champ de résonance entre l’intime et le collectif, entre ce que nous traversons et ce que nous partageons.

À travers ces fragments de pensées et de récits, un fil conducteur se tisse autour de l’idée de transformation : intérieure et spatiale, une résonance entre le corps, la conscience et l’environnement. Cette existence s’inscrit dans une temporalité où les gestes, les mouvements et les expériences façonnent à la fois notre conscience et l’espace qui nous entoure.

Leharim!

Le mouvement devient une forme de résilience, une manière de trouver de la force dans la difficulté, grâce à son rapport à l’espace. Il devient un processus de transformation, une reconfiguration des perceptions et des émotions, un affrontement avec l’espace intérieur et extérieur.

Leharim!

L’espace, qu’il soit physique ou symbolique, devient le terrain d’une quête: réconcilier ce qui a été perdu ou oublié avec ce qui reste.

Leharim!

Le corps, dans cet espace de transformation, devient un outil puissant pour exprimer cette réintégration, pour raviver, même dans l’épuisement, l’espoir et la recherche créative. 

Leharim!

La danse, en tant qu’écriture corporelle, nous invite à réintégrer les expériences vécues, à les redéfinir, à les revivifier. Mais au-delà du mouvement, il existe une nécessité de dire, d’enregistrer, d’écrire. Le texte devient un artefact, une extension du corps, qui capte l’indicible et devient un point de contact entre le visible et l’invisible, un lieu où se rencontrent la syntaxe et le geste, le mot et le corps. La danse ne dit pas tout, mais le texte peut témoigner, relater, clarifier ce que l’on ressent, ce que l’on vit dans l’espace. La danse explore, interroge sur la manière dont le corps pourrait se réapproprier l’espace, comment il pourrait y être inséré, mais aussi comment il pourrait le transformer, le redéfinir.

Leharim!

La kinésphère, cet espace personnel que l’on peut atteindre avec nos extrémités, devient le concept central dans cette exploration. C’est dans ce petit territoire autour de nous que se dessinent nos limites physiques et c’est là que se crée une intimité avec notre espace. 

La kinésphère devient lieu des possibles, qu’ils soient physiques, mentaux ou symboliques, elle nous offre une ouverture à l'infini de ce qui peut être accompli, exploré ou imaginé. Elle figure le point de départ de nos transformations et de nos créations.

Dans cette perspective, l’espace ne se limite plus à ses dimensions concrètes ; il devient une ressource de liberté, d’évasion et de potentialité. Il permet à l'esprit, au corps ou à la créativité de s'étendre, de se réinventer, et d’aller au-delà de ses limites actuelles. Il invite à l'exploration de nouvelles expériences, de nouvelles idées, de nouveaux chemins. 

Leharim!

Leharim, qui signifie « à la vie », mais aussi « aux vies », s’élève dans le souffle du passé, nous rappelant que chaque existence, chaque mémoire, chaque souffrance, fait partie intégrante de notre humanité, comme un cri de résistance, de renouveau et d’espoir.

Leharim, en résonance à la multiplicité de nos vies, en hommage à la volonté de vivre et de toujours réinventer nos existences. 

Leharim, pour faire sens à la danse de la vie.

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